mardi 11 septembre 2012

Les adoptions internationales fermées aux homosexuels

En Belgique, aucun couple du même sexe n'a accueilli d'enfants nés à l'étranger, malgré l'autorisation en 2006 de l'adoption par des couples homosexuels.


L'ouverture de l'adoption aux couples homosexuels restera-t-elle un droit symbolique? Cette promesse de campagne de François Hollande, confirmée mardi par Christiane Taubira dans un entretien au journal La Croix , pourrait n'avoir qu'un impact très limité concernant l'adoption d'enfants abandonnés par leurs parents. Le vœu du gouvernement d'appliquer les «mêmes conditions» pour les homosexuels et les hétérosexuels ne s'étendra pas forcément au-delà des frontières françaises.
En Belgique, l'adoption par un couple du même sexe est autorisée depuis 2006. «Aucune adoption internationale n'a été réalisée officiellement par un couple homosexuel, nuance Verlaine Berger, chargée de la communication d'Arc-en-ciel, fédération wallonne des associations LGBT. Les pays d'origine avec lesquels nous travaillons refusent que les enfants soient confiés à ces couples. Certains d'entre eux, comme la Chine, ont même inscrit dans leurs critères de sélection qu'il fallait être un couple composé d'un homme et d'une femme.»
«La loi n'est pas facile à appliquer, surtout s'il n'y a pas d'accord avec les quelques pays d'origine des enfants plus ouverts sur ces questions comme le Brésil et l'Afrique du Sud», continue Verlaine Berger. Interrogé sur ce sujet pendant la campagne, François Hollande a lui-même reconnu que «les pays dont sont originaires les enfants continueront à choisir souverainement les conditions dans lesquelles ils acceptent que ces enfants soient adoptés».

Le contexte de l'adoption à l'international s'est tendu

Du coup, certains homosexuels belges, candidats à l'adoption, préfèrent tenter leur chance en célibataires afin de ne pas dévoiler leur orientation sexuelle et risquer de se voir refuser un enfant. Là encore, la demande du candidat sera sujette à précaution. «De nombreux pays d'accueil des enfants ont choisi d'éluder la question en considérant les candidats homosexuels à l'adoption comme des personnes célibataires», indique l'Agence française de l'adoption. En France, cette option existe déjà. Rien n'interdit à une personne homosexuelle célibataire d'adopter car la loi ne dit rien sur l'indication de l'orientation sexuelle du ou de la candidate.
Mais le contexte de l'adoption internationale s'est tendu. Les pays d'origine des enfants privilégient l'adoption nationale. En 2011, moins de 2000 enfants ont été adoptés en France contre 4000 au début des années 2000. Les candidats à l'adoption, eux, sont 30.000 à détenir un agrément, sésame de leur démarche. Quant à l'adoption nationale, elle est aujourd'hui également très limitée dans les pays occidentaux. «Depuis cinq ans, seuls six enfants belges ont été recueillis par un couple homo», rapporte Verlaine Berger. Chez nos voisins, les familles homoparentales passent donc avant tout par l'adoption intra-familiale, soit l'établissement d'un lien de filiation avec l'enfant biologique de son conjoint.

C'est pour cette raison que la discussion autour du projet du PS tournera aussi autour d'une facilitation de l'adoption simple par le parent social, conjoint du père ou de la mère.


http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/09/11/01016-20120911ARTFIG00448-les-adoptions-internationales-fermees-aux-homosexuels.php

Source : www.lefigaro.fr
Il faut avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue quand on les poursuit

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