Des chômeurs chinois à la recherche d'un travail dans une agence pour l'emploi de la ville de Xiamen, dans la province du Fujian. Dans l'une des régions industrielles autrefois prospère, le destin des travailleurs migrants semble susceptible de mener à plus d'agitation publique. (Mark Ralston/AFP/Getty Images)
Pékin a admis que l'état du marché de l'emploi chinois semblait grave. Un grand nombre de petites et moyennes entreprises, grosses consommatrices de main-d’œuvre, ont déposé un dossier de faillite ou de cessation d'activité. A la fin 2008, le taux de chômeurs sera certainement très élevé. En dépit des cris affirmant que la crise financière internationale en est responsable, un expert croit que le problème de la sécurité des produits en Chine, ces deux dernières années, a donné un coup de massue au secteur industriel.
L'accroissement du taux de chômage Le 20 novembre, Yin Weimin, le Ministre des Ressources Humaines et de la Sécurité Sociale, a parlé lors d'une conférence de presse qui a eu lieu dans le Bureau de l'Information du Conseil d'Etat. Il a fait état de trois changements remarquables qui ont été constatés au mois d'octobre. Premièrement, la quantité de main-d'œuvre employée dans les zones métropolitaines a rapidement chuté pour la première fois depuis plusieurs années, deuxièmement, la demande patronale a chuté de 5,5% pour la première fois depuis de nombreuses années, et les postes vacants actuels disparaissent rapidement. Yin a dit que vers la fin du troisième trimestre, le taux de chômage enregistré dans les zones métropolitaines était de 4%, et pourrait s'élever à 4.5% à la fin de cette année et continuer de croître l'année prochaine. La réalité pourrait être pire encoreIl y a 230 millions de travailleurs migrants en Chine et 120 millions d'entre eux travaillent loin de leur ville de résidence, selon M.Yin. Parce que parmi ces travailleurs il y a un taux élevé de renouvellement: «Actuellement, il n'y a pas eu d'enquête pour déterminer leur taux de chômage.»
«Le nombre de chômeurs à la fin de cette année et le taux de l'année prochaine sera certainement plus élevé qu'il ne l'est maintenant», dit M.Yin. Par le passé, on ne voyait les travailleurs migrants retourner en masse chez eux qu'à l'approche du Nouvel An chinois, lequel se situe normalement à la fin du mois de Janvier. Cette année, ce retour en masse est déjà visible au début du mois de novembre, indiquant l'ampleur du chômage. Yin a admis : «Il y a une partie des petites et moyennes entreprises, grosses consommatrices de main-d’œuvre, qui a déposé un dossier de faillite ou de cessation d'activité. Résultat, certains travailleurs migrants ont perdu leur emploi. » Cela va continuer à faire croître le nombre des personnes sans travail qui rentrent chez elles.
Selon un récent rapport des média chinois, les informations recueillies à la gare de Guangzhou ont montré qu'au début du mois d'octobre, le nombre de passagers au départ, comparé à la même période, l'année dernière, était de 128 000 de plus.
La cause fondamentale du chômage est la sécurité des produits Un média en Chine a révélé qu'il y avait 67.000 petites et moyennes entreprises qui avaient fermé dans les six premiers mois de cette année. La nouvelle vague de dépôt de bilan est actuellement sous surveillance. Dans la seule province du Guangdong, il y a plus de 25.000 cas de faillites ou d'avis de cessation d'activité qui ont été déposés par les sociétés dont le siège social est domicilié à Taiwan ou en Corée du Sud.
Le problème a empiré après le mois de juin 2008. La fermeture d'usines dans le delta de la rivière des Perles et le delta du fleuve Yangtze a provoqué la perte de leur emploi pour 10 millions de travailleurs migrants. Plus de 20% des travailleurs migrants venant des provinces telles que le Hunan, le Hénan, le Jiangxi et le Sichuan sont retournés chez eux.
De nombreuses personnes pensent que cette vague de faillites d'entreprises est causée par la crise financière internationale. L'économiste chinoise Mme He Qinglian a une opinion différente: «La récession de l'économie chinoise a commencé l'année dernière (2007). Nous savons tous que ça a été au moment où les jouets peints avec de la peinture au plomb, fabriqués en Chine ont été boycottés aux Etats-Unis et que des millions de jouets ont été retirés de la vente. Immédiatement après, le même problème est survenu dans les pays européens à plusieurs reprises. Du coup, de nombreuses entreprises de jouets ont fait faillite.»
Mme He croit que ces deux dernières années, une série de malversations dans le domaine de la sécurité des produits, allant de dentifrices, médicaments, nourriture pour animaux domestiques, des appareils ménagers jusqu'à l'ajout de la mélamine dans le lait, a fait payer un lourd tribut aux secteurs industriels en Chine.
Source : Écrit par La Grande Époque 01-12-2008
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