jeudi 29 janvier 2009

Rama Yade : "Nous ne voulons pas donner de faux espoirs" (19.01.09)

Entretien avec Aujourd’hui/La Parisien


Q - Après l’envoi d’une première volontaire de l’adoption au Cambodge, vous annoncez huit nouveaux départs pour février. Cette initiative est-elle efficace ?
R - En 2008, le nombre d’enfants adoptés à l’étranger a augmenté de 3 %. C’est significatif quand on sait que ces adoptions avaient baissé de 20 % en 2007. J’y vois la preuve que les premiers éléments de réforme portent leurs fruits. Les volontaires de l’adoption internationale, c’est un projet au long cours. Clémence est partie au Cambodge en août, pour deux ans. Et son expérience nous conforte. Il faut incarner, sur place, le nouveau modèle de la protection de l’enfance privée de famille : pour mieux adopter, nous devons aider les pays à avoir moins besoin d’adoption.


Q - Quels sont les pays choisis pour cette deuxième vague ?
R - L’ambassadeur de d’adoption internationale, Jean-Paul Monchau, en a identifié sept : le Vietnam, l’Inde, le Mali, l’Ethiopie, le Burkina Faso, Madagascar et le Guatemala. Un huitième pays sera bientôt choisi. Le départ des volontaires a été rendu possible par la mobilisation de beaucoup d’acteurs privés et publics : Vivendi, le conseil général des Hauts-de Seine, la ville de Bordeaux... Les contributions atteignent 450 000 euros. On ne s’attendait pas à un tel élan d’enthousiasme de la part des entreprises et des collectivités. L’Etat se mobilise aussi par un fonds spécifique doté de trois millions d’euros. Les organismes d’adoption et l’Agence française de l’adoption sont associés à l’opération et des artistes, dont Gérard Depardieu, la parrainent.


Q - Cela suffira-t-il à améliorer l’image de la France dans les pays d’adoption ?
R - L’Agence française de l’adoption a eu des problèmes de coordination, elle renouvelle actuellement ses instances. Nous concrétisons aussi une convention d’objectifs et de moyens avec elle. L’autorité centrale qui la chapeautera sera créée d’ici peu. L’esprit de la réforme n’est pas de donner de faux espoirs aux gens, mais de les accompagner, de leur expliquer que l’adoption est l’ultime recours pour les enfants orphelins ou abandonnés. Avant cela, il faut tout faire pour qu’ils retrouvent une vie familiale dans leur pays./.

Source : www.diplomatie.gouv.fr (Ministère des Affaires étrangères)

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