Nicolas Sarkozy, dont c'est la première visite officielle en Chine en tant que président de la République, s'est félicité du "montant inégalé des grands contrats" et de l'"engagement de la Chine" dans ces accords. La Chine et la France ont signé, lundi 26 novembre, à Pékin, pour environ 20 milliards d'euros de contrats commerciaux.
Arrivé dimanche 25 novembre à Pékin pour un voyage de trois jours, Nicolas Sarkozy a entamé son séjour par une visite à la Chambre de commerce française en Chine. Dans un discours devant des responsables d'entreprises françaises, le chef de l'Etat a appelé la Chine à "prendre toute sa part" dans la résolution des grandes questions internationales, sur les dossiers diplomatiques ou les sujets économiques comme le yuan.
"Je pense à la Birmanie où j'ai demandé à la Chine de s'engager vigoureusement (...) Nous avons besoin de la Chine au sujet de l'Iran, du Darfour, de la Corée du Nord. Nous avons besoin de la Chine pour trouver des solutions aux problèmes globaux", a-t-il déclaré. "La Chine joue désormais un rôle essentiel sur la scène économique mondiale (...) Par sa seule existence, elle modifie les équilibres mondiaux", a-t-il souligné. "Cela implique des droits mais aussi des responsabilités, c'est-à-dire des devoirs", a-t-il ajouté, citant également "le yuan" au nombre des "grandes questions" sur lesquelles la Chine doit agir.
"ENTRE AMIS, ON A LE DEVOIR D'EN PARLER"
Le président de la République a en effet réaffirmé qu'il souhaitait une réévaluation du yuan. "Un grand pays doit avoir une monnaie forte. Je souhaite les convaincre [les Chinois] que l'harmonie mondiale à laquelle la Chine est particulièrement attachée doit se traduire par un équilibre juste entre les grandes monnaies, qu'il s'agisse du dollar, de l'euro, du yen ou du yuan, a-t-il déclaré. La Chine a un rôle à jouer en concertation avec les autres acteurs pour ne pas laisser s'accumuler les déséquilibres jusqu'au point où nous ne saurons plus en sortir." La Chine est accusée de maintenir sa monnaie à un niveau artificiellement bas pour soutenir ses exportations et sa très vigoureuse croissance économique, ce qui lui procure un avantage compétitif supplémentaire par rapport aux Européens déjà pénalisés par la hausse de l'euro.
"Entre amis, entre partenaires, on a le devoir d'en parler", a ajouté M. Sarkozy, à propos d'un sujet qu'il devrait évoquer avec les dirigeants chinois lundi. Autre sujet qu'il devrait aborder lundi : celui de l'environnement. Dimanche, il a souligné que "la croissance chinoise ne doit pas et ne peut pas se faire au prix d'une dégradation de l'environnement mondial, de l'épuisement des ressources naturelles, d'un réchauffement accéléré de la planète".
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