lundi 25 février 2008

Des critères plus stricts pour redynamiser l'adoption

Les conditions requises pour accueillir un enfant pourraient être homogénéisées. Jean-Marie Colombani va remettre ses trente propositions.
Alors que la demande des familles est de plus en plus forte, les chiffres de l'adoption ne cessent de décroître : seuls 3 162 enfants étrangers ont été adoptés par des Français en 2007 contre 3 977 en 2006, soit une baisse de 20,5 %. Un paradoxe encore plus frappant quand on confronte le total des adoptions l'an passé, 3 800 (compte tenu des quelque 700 adoptions en France), aux 8 000 agréments attribués la même année. Autrement dit, moins de la moitié des couples qui détiennent un agrément se voient confier un enfant. Et il y aurait aujourd'hui pas moins de 35 000 agréments en cours de validité.
Un problème de taille qui soulève la question des conditions d'attribution de l'agrément. Pourquoi les conseils généraux, qui les délivrent, ne comptabilisent que 10 % de refus, se demandent certains spécialistes qui parlent d'«une spécificité française». Sans doute parce qu'ils ne disposent pas de critères d'attribution objectifs. En effet, si la récente loi de 2005 a uniformisé le formulaire administratif d'agrément en imposant le même sur tout le territoire, «elle n'a pas touché au fond», relève la responsable en matière d'adoption d'un conseil général du sud de la France. «Cent départements, cent façons de faire de l'adoption ! Il faut homogénéiser tout ça», constate Raphaëlle Cavalier, la responsable de l'unité adoption et droits de l'enfant au département du Nord. « Car ce n'est pas normal que des adoptants soient différemment traités selon qu'ils sont à Paris ou à Châteauroux.» «Objectiver» les critères de l'agrément, c'est précisément l'une des pistes majeures de la réflexion de l'ex-directeur du journal Le Monde, Jean-Marie Colombani, qui, chargé de mission par le président de la République en novembre dernier, doit livrer un rapport assorti de 30 propositions pour redynamiser l'adoption.
Imposer une limite d'âge
Entre autres redéfinitions, comme la détermination du nombre d'entretiens obligatoires des adoptants avec un psychologue, actuellement variable selon les régions, il serait question d'imposer une limite maximale à l'écart d'âge entre l'adoptant et l'enfant. «On voit trop d'abus», confie Raphaëlle Cavalier, qui a récemment retoqué la demande d'un homme de 74 ans. «Rien ne l'interdisant dans la loi, nous avons dû biaiser pour justifier ce refus», regrette-t-elle. En France, 15 % des adoptions sont faites par des gens de 50 ans et plus. Un pourcentage fort qui s'explique par la longueur des parcours médicaux pour traiter la stérilité des couples. Plus radicale, la Suède, elle, est en train de fixer une limite d'âge à 42 ans pour adopter. Surtout, «il est capital d'informer les adoptants», demandent expressément nombre de conseils généraux. «L'adoption est souvent idéalisée, trop de familles ignorent sa réalité, les besoins, les spécificités et les difficultés de l'enfant adopté», souligne Raphaëlle Cavalier. Une demande que pourrait bien retenir le rapport présenté par l'ex-président du di-rectoire de la SA Le Monde, qui veut par ailleurs favoriser l'adoption des pupilles de la nation pour regonfler les chiffres de l'adoption. En effet, seuls 800 petits Français ont été ado-ptés l'an dernier alors que nombre des 140 000 qui végètent dans des placements longue durée de l'Aide sociale à l'enfance pourraient l'être.

Source : Le Figaro : Delphine de Mallevoüe25/02/2008

A l'aube de demander un nouvel agrément, j'espère simplement qu'il ne leur viendra pas à l'idée de nous le refuser sous pretexte que nous avons 47 ans. Cela a déjà été l'excuse pendant 2 ans avec les OAA alors là ce serait le pompon. D'autant que cette question d'âge est vraiment très subjective. Il y a des parents qui sont plus dynamique à 45 ans que d'autres à 30 ans. Evidement, je ne suis pas pour une adoption à 75 ans mais on n'en est pas là. Je me sens tout à fait capable d'élever un enfant en bas âge, voire même en très bas âge. Et que fait-on des couples avec une différence d'âge, quand l'un à 50 ans et l'autre 35 ou 40. On les excluerait aussi.

Tout cela sans parler des pays qui tels la Chine acceptent les parents jusqu'à 50 ans voire plus. Alors si eux n'y voient aucun inconvénient, pourquoi en France, chercher une issue par ce biais pour résoudre l'augmentation des demandes d'adoption.

Et si il y a réellement autant d'enfants dans nos propres institutions, qu'en fait-on, qu'attend-on pour les confier aux couples qui ont des agréments ? Vraiment, je ne comprends pas tout dans ces démarches.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Tu as raison Sylvie!!! j'ai 14 ans d'écart d'êge avec mon mari et nous nous sommes battus contre toutes les mauvaises paroles des oaa!!!!!! mon mari a 51 ans et est en pleine forme! et moi 38! nous attendons notre 1er enfant depuis 4 ans!!!!! et du coup je me pose la question du 2ème...je trouverai vraiment triste de limiter l'adoption à l'âge des parents!!!!
(biensur pas 70 ans ça va de soi)

Il y aurait tellement d'autres choses à faire pour l'adoption!!!!!
Mais on garde espoir!!!!!!!!

bisous

Emma et Alain en attente du coup d e fil magique pour...Mars??? juin???? pour une petite fille de chine, MDM

Il faut avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue quand on les poursuit

Et le bonheur est entré dans notre maison le 20 Octobre 2009 avec l'arrivée d'Emilie