mardi 15 avril 2008

Chaussures brodées chinoises

Profitons du peu d'informations nouvelles en ce moment sur l'adoption pour connaître un peu mieux les coutumes et traditions du pays de notre enfant.

Depuis plus d'un millénaire, les chaussures brodées combinent la tradition chinoise de la fabrication de chaussures et l'art de la broderie.
À l'époque des Royaumes combattants (475 - 221 av. J.-C.), toutes les femmes de l'État de Qi devaient savoir manier l'aiguille et les ciseaux, et les travaux à l'aiguille effectués par les femmes étaient bien considérés. Pour embellir leurs chaussures en soie, les femmes de Qi y brodaient, au fil de soie, des motifs sur l'empeigne; même la semelle intérieure devait être décorée. C'est de cette façon que les chaussures brodées sont devenues populaires parmi les femmes chinoises.
Les thèmes des motifs s'inspiraient de la vie quotidienne (fleurs, fruits, oiseaux, paysages, etc.) de la culture traditionnelle, dont des coutumes folkloriques. On leur attachait également une symbolique. En voici des exemples : le lotus signifiait l'espérance d'avoir un fils, et la grenade, celle d'avoir beaucoup d'enfants; et, deux papillons ou un dragon et un phénix évoquaient le bonheur de la vie familiale. En bref, les motifs avaient toujours une touche esthétique orientale.
Étant donné que ces chaussures étaient fabriquées en soie et que le dessin brodé devait être délicat, ces chaussures étaient relativement chères, donc réservées aux femmes de famille riche. Ainsi, pendant les années 1940, les Shanghaïennes qui participaient aux activités mondaines aimaient bien porter des chaussures brodées. À cette époque-là. il y avait plus de 200 boutiques de ce type de chaussures dans les rues commerçantes de Beijing et de Shanghai.
Aujourd'hui, ces chaussures n'ont pas la même vogue qu'autrefois, et il y a désormais peu d'ouvrières qui connaissent la technique de la broderie à la main. Malgré cela, l'enseigne célèbre Neiliansheng a toujours pignon sur rue à Beijing. Fondé durant la dynastie des Qing (1644-1911), ce magasin de chaussures traditionnelles, incluant les chaussures brodées, est le plus connu de la capitale. Il a encore une clientèle fidèle, dont beaucoup d'étrangères.
Source : La Chine au présent

1 commentaire:

Zulumika a dit…

Intéressant. Bon post!
CHeers!

Il faut avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue quand on les poursuit

Et le bonheur est entré dans notre maison le 20 Octobre 2009 avec l'arrivée d'Emilie