mercredi 7 novembre 2007

Adoption: respecter les règles internationales avant tout (Xavier Bertrand, ministre du Travail, des Relations sociales et de la Solidarité)

"En matière d'adoption internationale, on doit parler des droits de l'enfant et pas des droits à l'enfant", a-t-il rappelé, "la seule logique qui compte, c'est le respect des règles internationales", notamment les "instruments de protection de l'enfance".
"Ce n'est pas parce qu'un enfant semble abandonné dans les rues de tel ou tel quartier déshérité que l'on peut pour autant l'adopter", a-t-il dit, "il faut d'abord qu'ait été reconnu l'abandon, ce qui constitue une procédure particulière".
"Il faut le courage de dire la vérité", a ajouté le ministre, "il n'y a pas de recette miracle pour adopter".
Alors que le nombre d'adoptions d'enfants étrangers a diminué en France, et que le nombre de parents désireux d'adopter augmente, le ministre a voulu aussi rassurer en soulignant qu'il "fallait explorer tous les leviers" possibles, mais "sans faire naître de faux espoirs".
Il a évoqué une "meilleure coopération" avec les pays d'origine, et s'est interrogé notamment sur les possibilités de mieux utiliser le processus d'adoption simple, à côté de l'adoption plénière.
"L'adoption est un processus global qui s'inscrit dans la durée, une adoption réussie, c'est aussi et surtout un travail de suivi et d'accompagnement", a-t-il dit.
On compte environ 4.000 adoptions à l'étranger par an (3.997 en 2006 contre 4.136 en 2005), pour environ un millier en France, mais le nombre de nouveaux agréments accordés chaque année atteint 8.000 et 30.000 personnes sont en attente d'un enfant actuellement.
Plusieurs facteurs ont contribué à rendre l'adoption internationale plus difficile, depuis le début des années 2000: règles internationales plus strictes, méfiance des pays d'origine qui durcissent leurs conditions, "concurrence" entre pays adoptants, notamment.
Un colloque sur l'adoption internationale se tient mercredi et jeudi au ministère de la Santé à l'initiative de l'Agence française de l'adoption (AFA).

Source : Le Monde 6/11/2007

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