par AFP
Une nouvelle étude, menée par plusieurs universités, montre que le déséquilibre des sexes en Chine reste très important et qu'il menace l'avenir du pays.
La Chine comptait en 2005 un excédent de plus de 32 millions de garçons de moins de 20 ans par rapport à la population féminine du même âge, selon une étude publiée sur le site du British Medical Journal (BMJ).
La Chine a enregistré en 2005 un excédent de plus de 1,1 million de naissances masculines. Les chercheurs de l'université Zhejiang (Chine) et de l'University College de Londres y voient la conséquence des avortements sélectifs visant les foetus de sexe féminin, liés à la politique de limitation des naissances.
Cet écart va conduire à un déséquilibre croissant dans la population en âge de procréer pendant les deux prochaines décennies, mettent-ils en garde. Renforcer l'interdiction des avortements sélectifs pourrait contribuer à rééquilibrer le rapport hommes/femmes, estiment-ils.
Plus de 4,7 millions d'individus de moins de 20 ans (dont 60% de ruraux) ont été inclus dans l'enquête, représentant 1% de la population chinoise. Il naît en général entre 103 et 107 garçons pour 100 filles.
L'enquête montre un déséquilibre garçons/filles pour toutes les tranches d'âge (sauf les urbains entre 15 et 19 ans). Il culmine à 124 naissances mâles pour 100 naissances féminines dans le groupe des 1-4 ans.
Seules deux provinces (Tibet et Xinjiang) sont dans une situation normale pour cette tranche d'âge, tandis que le Jiangxi et le Henan ont des ratios supérieurs à 140.
Ce ratio garçons/filles pour le deuxième enfant en zone rurale est en moyenne de 143, allant jusqu'à 192 dans le Jiangsu.
Le gouvernement chinois a pris une série de mesures en vue de lutter contre ce déséquilibre, comme des campagnes pour l'égalité des sexes, qui ont eu un certain impact, soulignent les chercheurs.
Ils relèvent que le ratio garçons/filles à la naissance n'a pas augmenté entre 2000 et 2005. En outre il est normal pour les premières naissances dans de nombreuses zones urbaines. Deux éléments qui montrent que le déséquilibre pourrait diminuer dans un avenir prévisible.
"De façon encourageante, il semble que la tradition qui consistait à préférer des fils évolue avec les changements socio-économiques liés à l'urbanisation et l'industrialisation", écrivent les Pr Tao Liu et Xing-yi Zhang (université de Jilin) dans un éditorial publié dans le BMJ.
1 commentaire:
Dans la rue on ne le ressent pas trop même au contrère j'ai l'impretion de ne voir que des jeune filles partout, plus que des jeunes hommes. Je vie a shanghai c'est peut être pour ça.
Mais c'est vrai que dans l'école où est mon fils il y a plusieurs petits garçons chinois mais aucune petite filles, les filles présentent sont anglaise, française, russse, australienne ou autre.
Il y a tellement de chose que je ne comprend pas encore dans ce pays ... mais voilà c'est ainsi.
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